Les bénitiers ont été vidés et les paroissiens sont invités à ne plus se donner la main lors des messes lorsque celles-ci ne sont pas annulées, comme c’est le cas cette fin de semaine dans Portneuf.
À la demande de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, les trois paroisses de Portneuf ont annulé les messes du samedi soir, du dimanche et les célébrations dominicales de la parole qui devaient avoir lieu les 14 et 15 mars.
Il s’agit de la plus récente mesure prise par l’Église catholique pour ne pas contribuer à la progation du coronavirus. Elle s’ajoute à celles appliquées depuis le 7 mars par les trois paroisses de la région de Portneuf à la suite des directives énoncées par le diocèse catholique de Québec pour prévenir la propagation de la COVID-19.
«Même si notre région ne représente pas un foyer d’épidémie du coronavirus pour l’instant, nous adoptons des mesures préventives adaptées à nos rassemblements», a annoncé Mgr Marc Pelchat, évêque auxiliaire à Québec, dans un message envoyé à l’ensemble des responsables paroissiaux du diocèse le 9 mars.
«C’est dans l’ordre des choses, avec tout ce qu’il y a à faire un peu partout», analyse l’abbé Denis Bélanger, curé des trois paroisses de la région de Portneuf. «Vider les bénitiers, éviter les poignées de main, on l’a déjà fait à l’époque du SRAS en 2003», raconte l’abbé.
L’Église catholique de Québec ne veut «nullement créer un climat de panique dans nos communautés», affirme Mgr Pelchat, mais s’arrime aux consignes des autorités de la santé publique.
La semaine dernière, les bénitiers à l’entrée des églises ont été vidés et l’échange de la paix ne se fait plus afin de limiter les poignées de main. Les gens qui célèbrent des messes sont invités à se laver les mains avant et après la communion. Ils doivent cesser de donner la communion dans la bouche et sous les deux espèces, désormais réservée au seul célébrant.
On invite aussi les paroissiens à maintenir une certaine distance dans leurs contacts et, pour ceux qui ont des symptômes de grippe, à s’abstenir de participer à tout rassemblement.
Mgr Pelchat lance un appel particulier aux gens qui donnent des services aux personnes âgées ou de santé fragile, particulièrement sensibles à la COVID-19, à appliquer les mesures.
À l’instar d’autres organismes qui ont déjà contremandé des rassemblements, les autorités diocésaines pourraient annuler les messes si la contagion prend de l’ampleur au Québec.
«Il y a des pays, comme en Italie, où il n’y a plus de messes. Espérons que l’on n’aura pas à fermer les églises, surtout que la Semaine sainte s’en vient», souhaite le curé Bélanger.
