Le projet pour l’intégration des immigrants dans Portneuf se poursuit… au ralenti

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Par Denise Paquin
Le projet pour l’intégration des immigrants dans Portneuf se poursuit… au ralenti
Alain Blanchette, membre du CA d’Accès Travail Portneuf, et le député Vincent Caron lors de l’annonce de la subvention à l’intégration des immigrants le 24 février. Photo – Denise Paquin

Dans un Québec mis «en pause» par la COVID-19, le projet pilote pour favoriser l’intégration des immigrants se poursuit, mais au ralenti.

«On n’a pas arrêté, on le fait au ralenti», affirme Alain Blanchette membre du CA d’Accès Travail Portneuf. L’organisme basé à Saint-Basile a reçu le 24 février une subvention de 138 000$ pour donner un coup de main aux immigrants qui doivent se faire une nouvelle vie dans la région.

La subvention du programme Mobilisation-Diversité du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration permettra l’embauche de deux personnes pour un an. Une première, Yohann Benass, lui-même un immigrant français, est en poste. «Au pire, on mettra trois ressources pour combler le retard», dit Alain Blanchette.

M. Benass et ses collègues organiseront des activités interculturelles en matière d’éducation, de sports, de loisirs, de bénévolat, d’action citoyenne, de culture et de patrimoine. L’objectif est «de rendre le quotidien des immigrants plus accueillant, plus sympathique», a expliqué Vincent Caron en annonçant la subvention le mois dernier. «Une immigration réussie passe par l’accueil qu’on va réserver aux gens qui arrivent ici», a assuré le député qui a lui-même effectué ce parcours.

Le projet vise les immigrants qui sont déjà installés dans les deux MRC, ceux qui ont un contrat de travail de deux ans par exemple, et non pas les travailleurs saisonniers. Environ 200 personnes sont concernées.

La MRC compte environ 600 immigrants et leur nombre est appelé à croître en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Si l’emploi les a amenés dans Portneuf, c’est la qualité de vie et les liens qu’ils tisseront avec les Portneuvois qui les feront rester. Or, l’absence de réseau social est la cause première du départ des familles vers la grande ville.

«Pour retenir des gens sur un territoire, il y a trois conditions : avoir un emploi de qualité, non seulement pour le travailleur, mais pour sa conjointe ou conjoint ; la qualité de vie, il faut faire découvrir nos atouts ; et le principal, favoriser l’intégration sociale», explique Alain Blanchette.

Il signale que le problème d’insertion est plus difficilement vécu par les immigrants sud-américains ou asiatiques, en raison de la langue et des différences culturelles.

Le député Vincent Caron a déclaré que la pénurie de main-d’œuvre est la plus grande préoccupation économique du Québec actuellement [NDLR c’était avant la COVID-1], et que 70% des immigrants s’établissent dans un centre urbain. Le problème de rétention n’est donc pas particulier à Portneuf.

Le concept d’Accès Travail Portneuf avait été refusé faute de fonds il y a deux ans. Le projet régional qui regroupait toutes les MRC de la Capitale-Nationale a été scindé en deux. Portneuf et la Jacques-Cartier le réaliseront ensemble.

De plus, l’Université Laval suivra attentivement son déroulement. «L’Université Laval va vérifier l’impact de certaines des actions qu’on va poser. C’est un peu un projet pilote pour des MRC en périphérie d’un centre urbain», a expliqué Alain Blanchette.

Bénévoles recherchés

Alain Blanchette lance un appel aux Portneuvois intéressés à participer à ce processus d’intégration à devenir bénévoles. Il suffit de téléphoner au 418 284-4181 pour avoir plus d’information et donner son nom.

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