Naviguer avec la vague

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Par Geneviève Lapointe
Naviguer avec la vague

La période de confinement que nous vivions actuellement appelle chaque individu à réorganiser ses habitudes de vie. Cet exercice, pour être vécu plus positivement, doit s’appuyer sur ce dont on a besoin. Pour arriver à déterminer cela, il faut prendre le temps de s’arrêter et de réfléchir à la question. En fonction du contexte de chacun et de ses obligations, il est permis et même souhaitable d’être créatif et de modeler son quotidien pour y trouver de la satisfaction.

Pour plusieurs, le travail joue un rôle organisateur de premier ordre dans leur vie et ils ne ressentent pas la nécessité de s’interroger pour savoir si leur vie est suffisamment satisfaisante. Le travail leur impose un horaire et des tâches qui vont occuper une grande partie de la journée et rythme du coup les heures de sommeil et les heures de repas. En perdant, ne serait-ce que temporairement, le repère du travail, il leur faut alors récupérer la force organisatrice que le travail incarnait et l’assumer eux-mêmes pour l’orienter vers des actions concrètes. Ainsi, planifier sa journée, équilibrer et varier les activités, prévoir des temps de pauses et du plaisir seront assurément une excellente façon de retourner la situation à leur avantage. En d’autres mots, il faut faire appel à notre capacité de ressentir tout ce qui est possible (plutôt que tout ce qui manque et qui fait souffrir) bien que le carré de sable soit plus petit qu’il ne l’était.
À ce titre, les tout-petits sont d’ailleurs passé rois en la matière. Entre autres, leur excellente capacité à jouer (même avec peu de matériel) et leur tendance à observer les détails des objets leur procurent du plaisir et la sensation de prendre le contrôle sur leur environnement. Ils sont en fait résilients car ils s’adaptent. Depuis leur position de vulnérabilité propre à l’enfance et d’impuissance par rapport aux grands, ils semblent avoir compris que lutter contre une force plus grande n’est que pure perte, mais qu’utiliser ce que la vie leur offre et créer à partir de cette situation peut les combler. Ils mettent leur énergie sur ce qu’ils peuvent modifier et non sur l’obstacle.

L’adversité fait partie de la vie. Ce n’est pas être négatif de voir les choses ainsi car le début de toute solution commence avec la reconnaissance d’un problème. La situation actuelle bouleverse nos vies et suscitent des émotions tels que l’anxiété, la tristesse, etc. tout comme des états d’espoir et de solidarité. Il va sans dire que l’intensité de l’anxiété peut dans certains cas, être supérieure à notre capacité de l’assumer. C’est alors qu’il ne faut pas hésiter à avoir recours à un proche, une ressource extérieure ou un centre d’appel. Quelqu’un nous donnera la main (au figuré!).

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