Les travailleurs du pénitencier de Donnacona sont inquiets bien qu’aucun cas de la COVID-19 n’ait été confirmé à l’heure actuelle, mais le coronavirus est entré dans celui de Port-Cartier.
La Presse rapportait la semaine dernière que des agents de Port-Cartier et de Joliette ont été contaminés. Après la confirmation du premier cas à Port-Cartier le 25 mars, le syndicat des agents correctionnels du Canada-CSN a demandé à l’employeur qu’il mette en œuvre les mesures nécessaires pour protéger tous ses membres et limiter la propagation du virus parmi les autres employés et la population carcérale.
Selon le syndicat, certaines mesures ont été prises à Port-Cartier pour éviter la contagion. Elles devraient être immédiatement appliquées dans tous les pénitenciers dès qu’un cas positif de COVID-19 est confirmé, qu’il s’agisse d’un membre du personnel ou d’un détenu.
Le Service correctionnel du Canada (SCC) s’engage à assurer la sécurité de ses employés, des détenus et du public dans l’ensemble de ses installations, a indiqué la conseillère en communication au SCC, Martine Rondeau, dans un courriel. Pour prévenir la propagation de la COVID-19, les visites des détenus et toutes les permissions de sortie sauf pour des raisons médicales ont été suspendues. D’autres options sont offertes aux détenus pour maintenir un lien avec leur famille et leurs réseaux de soutien tels que la visite par vidéoconférence et par téléphone.
Le SCC a des équipes de services de santé spécialisées dans ses établissements et est prêt à traiter les cas de grippe ou d’autres maladies respiratoires comme la COVID‑19. «Nous travaillons en collaboration étroite avec les autorités de santé publique et les personnes présentant des symptômes correspondant à la COVID-19 sont évaluées et reçoivent des interventions cliniques immédiates, dont des tests de dépistage au besoin», écrit-elle.
Le pénitencier de Port-Cartier a été placé en isolement cellulaire pendant la recherche des contacts établis avec les personnes infectées. Seuls les agents correctionnels qui n’ont eu aucun contact avec ceux qui ont été testés positifs se présentent au travail. Le personnel médical prend la température de chaque employé lors de son entrée à tous les quarts de travail. Chaque agent reçoit un masque et des instructions sur l’enfilage et le retrait de l’équipement de protection individuel. Les employés doivent changer d’uniforme lorsqu’ils quittent l’établissement et doivent laver leurs vêtements chaque jour. Des protocoles améliorés de nettoyage ont été mis en place. Le syndicat voudrait aussi que le SCC puisse tester les employés qui ne présentent pas de symptômes, mais qui ont pu avoir des contacts avec un malade, car la mise en quarantaine pendant 14 jours peut ne pas être réalisable sur le plan opérationnel.
Selon Mme Rondeau, le SCC dispose de plans d’urgence dans chacune de ses installations afin d’intervenir en situation de crise et pour gérer les urgences sanitaires. Il a des mesures d’hygiène en place comprenant l’hygiène des mains, le nettoyage, la désinfection, les pratiques appropriées pour la buanderie et les processus adéquats d’élimination des déchets dans tous ces établissements.
Le syndicat demande également au SCC de renseigner la population carcérale sur toutes les recommandations formulées par la santé publique sur la distanciation sécuritaire, les rassemblements, l’hygiène appropriée et des techniques d’isolement.