Depuis les 13 mars, tout le Québec vit au rythme de la pandémie de COVID-19. Heureusement, des organismes, des bénévoles et des entreprises se serrent les coudes pour donner un coup de pouce à des citoyens qui sont confinés à la maison.
Que ce soit au Metro de Donnacona ou de Saint-Marc-des-Carrières ou au Provigo de Saint-Raymond, il suffit de voir les bénévoles à l’œuvre pour apprécier l’élan de solidarité qui les anime, constate la chargée de projet en sécurité alimentaire, Sylvie Germain.
Selon Mme Germain, la table de concertation en sécurité alimentaire de Portneuf joue notamment un important rôle de coordination en ce qui a trait à la préparation de commande d’épicerie dans la région. Grâce à la collaboration de la table de concertation des aînés, du Comité Vas-Y, du syndicat de l’enseignement de Portneuf et du groupe Facebook Solidarité Deschambault-Grondines, de nombreux bénévoles dont le député Vincent Caron et son équipe unissent leurs efforts depuis quelques semaines. Ensemble, ils viennent en aide à des Portneuvois pour qui c’est essentiel de bénéficier d’un service de préparation et de livraison de commande.
Marie-Josée Routhier est une de ces bénévoles. Deux matins par semaine depuis un mois, elle prend les commandes des gens qui ont appelé au Metro de Saint-Marc-des-Carrières. Elle a répondu à l’appel du groupe Facebook Solidarité Deschambault-Grondines. Le supermarché était débordé et avait besoin de bénévoles. C’est encore le cas, surtout avec le retour à l’école des enseignants qui allaient prêter main-forte. Mme Routhier appelle de six à quatorze clients par semaine. Elle dresse une liste d’épicerie, puis l’envoie à un employé ou à un bénévole qui fait la commande. Selon elle, son appel brise aussi l’isolement. «Les gens sont contents de parler à quelqu’un. Ça les rassure aussi», commente-t-elle.
300 heures par semaine
La copropriétaire du Metro de Saint-Marc-des-Carrières, Huguette Lefebvre, confirme que les bénévoles permettent de maintenir la qualité du service. «Ils sont essentiels, dit-elle. Nous remercions tous ceux qui nous aident durant cette pandémie. Ils ont fait vraiment la différence.» Elle souligne que le nombre de commandes téléphoniques a explosé passant de 10 par semaine avant la crise sanitaire à 175.
Mme Lefebvre évalue à 300 heures par semaine l’impact de la COVID-19 dans son supermarché. Le quart est consacré pour l’accueil des clients et les consignes d’usage. Les commandes téléphoniques mobilisent un employé environ 30 minutes, puis une caissière et un emballeur. Il faut en plus gérer les livraisons qui se font jusqu’à Saint-Ubalde à l’ouest et jusqu’à Cap-Santé à l’est. La grande majorité de son personnel est resté en poste malgré la maladie, mais elle doit en réengager à cause de la perte de bénévoles. Heureusement, il reste des étudiants du secondaire qui travaillent à temps plein, lance Mme Lefebvre.