Prendre un verre…ou deux?

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Par Geneviève Lapointe
Prendre un verre…ou deux?
Glass of alcohol drink in the night club

Consommer de l’alcool relève d’une décision personnelle. Les autorités en santé des populations, par le billet d’Éduc’alcool par exemple, nous ont montré que quelques consommations par semaine réparties sur plusieurs journées (maximum 10 pour les femmes et 15 pour les hommes par semaine) pouvaient être tolérées sans que cela ne cause un problème de santé physique ou psychologique. Certaines recherches, plus conservatrices, proposent plutôt des seuils à ne pas dépasser au nombre de 7 consommations par semaine. Ces données représentent des maximums à considérer pour une personne qui veut consommer de l’alcool. Il ne s’agit pas d’une recommandation à consommer de l’alcool.

Afin d’y voir plus clair il est important de se rappeler les balises qui déterminent une consommation excessive. Une consommation devient problématique lorsque les deux aspects suivants sont détectés: il y a des effets négatifs et on observe une perte de contrôle de la consommation. En effet, les effets négatifs observés peuvent aller de simples retards au travail, de la fatigue, des difficultés à dormir ou des difficultés à accomplir ses tâches quotidiennes, à des impacts beaucoup plus graves comme la perte de son emploi, les ruptures conjugales, éventuellement la persistance d’une dépression déjà diagnostiquée. La perte de contrôle de la consommation survient lorsqu’une personne tente de modérer sa consommation plusieurs fois sans y parvenir.

Au moment où une personne prend conscience que sa consommation est problématique et qu’elle souhaite la réduire ou l’arrêter, elle doit s’outiller pour y parvenir. Certains le font seul, d’autres ont besoin de consulter des ressources spécialisées. Il faut d’abord déterminer les causes de sa consommation. Au nombre des raisons, on peut voir la recherche de plaisir, l’ennui, la quête d’énergie, la diminution des inhibitions (se sentir plus à l’aise dans une situation sociale ou intime), se détendre, neutraliser les émotions associées à des événements douloureux, des difficultés à s’endormir, le désir de s’intégrer dans un groupe, etc.

Il est aussi impératif de prendre conscience des effets négatifs de sa consommation (fatigue, retard, manque à ses responsabilités) car il y a une tendance chez les bons consommateurs de nier ou de minimiser les effets néfastes. Enfin, la personne doit ensuite acquérir les comportements nécessaires pour mettre fin à cette dépendance (par exemple, voir venir ses pensées qui justifient sa consommation tels que: « je vais prendre seulement un petit verre » ou lutter contre l’envie de consommer avec la stratégie d’y aller une heure à la fois.

Si on veut agir en amont et avoir une visée préventive, il faut savoir que les jeunes qui peuvent compter sur des adultes responsables, encadrants, avec des habitudes de consommation modérées et qui peuvent avoir des rêves et une implication dans une activité qu’ils aiment (musique, bénévolat, sport) ont moins de chance de développer des problèmes de consommation.

 

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