Être à la bonne place au bon moment

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Par Alain Turgeon
Être à la bonne place au bon moment
Patrick Trudel et son fils William ont secouru un véliplanchiste qui était en danger sur le fleuve à Neuville. Photo – Alain Turgeon

Patrick Trudel, de Neuville, a secouru un véliplanchiste qui était en mauvaise posture sur le fleuve. Geste héroïque sans contredit, mais il en est à son deuxième sauvetage dans le fleuve en deux ans et demi.

Patrick Trudel a rescapé un homme en planche à voile par une journée de grands vents en avril alors qu’il se promenait en chaloupe avec son fils. M. Trudel, qui est pompier à la ville de Québec, avait sauvé une femme de la noyade en novembre 2018. Elle avait plongé dans le fleuve avec sa voiture au bout de sa rue. La femme était coincée dans l’eau glaciale à une quarantaine de mètres de la rive lorsqu’il lui a porté secours.

Cette fois, Patrick Trudel était en chaloupe avec son fils William dans une petite baie entre le quai de Neuville et Place des Ilets à environ un kilomètre à l’est de chez lui. Il a vu une dame s’approcher sur le rivage en gesticulant. «Elle semblait énervée. Elle était à 1000 pieds de moi. Je suis allé la voir et elle me disait qu’il y avait quelqu’un en planche à voile qui était mal pris», raconte-t-il.

«Je lui ai demandé où il était, car je ne l’avais pas vu. Elle m’a indiqué à peu près où. Elle m’a prêté ses jumelles et je l’ai aperçu entre deux vagues», poursuit le bon samaritain. Il s’est assuré que son garçon  – qui aura 12 ans dans quelques jours – le voyait et lui a dit de ne pas le quitter des yeux pendant qu’il conduisait la chaloupe. «Ce n’était pas évident. Il y avait des vagues de quatre pieds», commente M. Trudel. L’homme était à peu près à 1500 ou 2000 pieds au large, selon lui.

Selon le sauveteur, l’homme était agrippé à sa planche à voile endommagée. Il n’avait plus de voile et il dérivait. «On est allé à côté et on l’a rassuré. Il n’était pas paniqué, mais il était sur le bord de l’hypothermie», estime M. Trudel, même s’il portait une combinaison.

Les secouristes ont essayé de lui lancer une corde, mais il y avait trop de houles. La manœuvre a finalement réussi et l’homme a attaché la corde à sa planche et s’est allongé dessus avant d’être remorqué jusqu’à la rive. Selon M. Trudel, l’homme se portait bien et il est allé se réchauffer.

 

 

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