Ciment Québec: acceptation à 90% du prolongement du contrat des métallos

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Par Michel Harvey
Ciment Québec: acceptation à 90% du prolongement du contrat des métallos
La cimenterie de Saint-Basile possède un petit four le plus productif en Amérique du Nord. Photo – Christian Marcotte

Les membres du Syndicat des Métallos chez Ciment Québec à Saint-Basile ont accepté à 90 % la proposition de l’employeur de prolonger leur contrat de travail pour trois autres années soit jusqu’en 2029.

Michel Harvey

La convention collective en vigueur prenait fin en décembre 2026.

« La forte demande de ciment, la rareté de la main-d’œuvre spécialisée et un projet d’investissement sont les éléments qui ont mené à cette prolongation », a fait valoir le président de la section locale 9232 des Métallos, Gaétan Paquet.

La prolongation de la convention collective prévoit des augmentations salariales de 3,3 % en 2027, 3,4 % en 2028 et 3,5% en 2029.

« On est très heureux de l’offre de l’employeur qui est venue le 8 juillet dernier.  87 des 123 employés ont voté la même journée dans cette acceptation de 90 %, tout juste avant les vacances de la construction », a précisé M. Paquet.

À partir du 1er janvier 2022, les syndiqués des classes 7 et 8 recevront des ajustements salariaux allant de 3 $ l’heure à 5 $ l’heure respectivement. De plus, le contrat prévoit l’instauration d’une prime de 1 $ l’heure pour les employés détenant un diplôme d’études collégiales pertinent avec leur fonction, dès le 1er janvier 2022.

Fait particulier, tous les membres du syndicat obtiennent également une prime à la signature de 1500 $.

« Il s’agit d’un incitatif pas intéressant pour attirer des employés.  Il y a vraiment une hémorragie de personnel qualifié à l’usine.  Ça doit faire au moins huit électro-techniciens qui s’en vont depuis deux ans.  Il fallait être compétitif avec les autres industries », rapportait le président de la section locale.

Ce dernier se disait très fier du travail effectué dans le comté de Portneuf.

« On a un petit four présentement et c’est le plus productif en Amérique du Nord et la cimenterie la moins polluante.  Sur le côté environnemental, on est de très loin en avant de la concurrence », mentionnait M. Paquet.

PROJET D’INVESTISSEMENT

Gaétan Paquet a apporté plus de précisions sur le projet de développement de la compagnie dont la première usine a vu le jour en 1951.  On parle d’un investissement de quelques 140 M$.

« C’est tout le secteur mouture qu’on appelle.  On a différents moulins qui broient les boules d’acier et d’en extraire le clinker pour devenir ensuite la poussière de ciment », disait-il.

Il y aura la construction de trois nouveaux moulins qui viendront s’ajouter aux six déjà opérationnelles.

« Avec ce projet-là, ils vont mettre deux moulins et quand ils seront rodés, la compagnie va en stopper cinq.  Ils seront beaucoup plus performants.  Leur construction va débuter cet automne et les travaux vont durer deux ans ».

« Selon les estimations, on dit que ces moulins-là devraient pouvoir produire une centaine de tonnes à l’heure chacun.  Présentement, avec nos six moulins, on produit entre 50 et 175 tonnes à l’heure », concluait Gaétan Paquet.

 

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