Depuis novembre dernier, le gouvernement du Québec exige que tous les nouveaux autobus scolaires acquis par les transporteurs soient électriques. Une aide financière de 900 000 $ a été annoncée en vue d’appuyer l’achat de six véhicules dans Portneuf.
Autobus Saint-Raymond et Autocar Portneuf – deux entités colocalisées –, ainsi qu’Autobus Alton reçoivent ainsi respectivement 300 000 $, 450 000 $ et 150 000 $ pour acquérir, dans le premier cas, deux autobus propulsés à l’électricité, dans le deuxième, trois véhicules, et en ce qui a trait à Autobus Alton, un véhicule. Actuellement, leur prix d’achat unitaire s’établit à environ 350 000 $, ce qui représente 200 000 $ de plus qu’un autobus standard au diesel.
« On ne peut plus ignorer à quel point il faut poser des gestes pour limiter au maximum les émissions de gaz à effet de serre (GES), notifie le député de Portneuf, Vincent Caron. Nous avons l’objectif ambitieux d’atteindre la cible d’électrification de 75 % des autobus scolaires du parc québécois d’ici 2030. On devait accompagner les propriétaires, les aider dans cette transition, car l’autobus électrique vaut beaucoup plus cher que celui à moteur thermique. »
Deux à trois autobus neufs par année
Autobus Saint-Raymond et Autocar Portneuf disposent d’une flotte de 30 véhicules. « Nous avons présentement deux autobus électriques, dont un qui roule depuis le mois de mars et qui est affecté au trajet de Lac-Sergent, rappelle la directrice des deux entreprises, Mélanie Picard. Il s’agit d’un itinéraire de 200 km par jour et l’autobus, lui, possède une autonomie de 143 km. Il doit donc être rechargé entre ses trois parcours du matin, du midi et du soir. »
Dès mars prochain, Mme Picard ajoutera deux autobus, de même qu’un minibus à propulsion électrique à son parc. Pour les années à venir, le rythme de remplacement sera de deux à trois véhicules neufs par année. Éventuellement, l’installation d’infrastructures de recharge mieux adaptées s’imposera chez Autobus Saint-Raymond et Autocar Portneuf et fera l’objet de travaux. Au Québec, la durée de vie d’un autobus scolaire est fixé à 12 ans au maximum.
Diminuer les GES de 65 000 tonnes
Si les batteries des autobus électriques se dégradent comme pour tout autre véhicule, elles survivront aux 12 années pendant lesquelles ils seront en service. « La technologie continue d’évoluer et les autobus vont avoir, dans un avenir prévisible, une autonomie de 200, 300 à 400 km, pour faire en sorte qu’on n’aura plus ce problème qu’un autobus ne peut faire tous les parcours du transporteur », mentionne David Cossette, représentant d’Autobus Girardin.
Assorti d’une enveloppe totalisant 250,7 M$ jusqu’en 2024, le Programme d’électrification du transport scolaire s’inscrit dans le Plan pour une économie verte 2030 du gouvernement du Québec. Ce programme vise à diminuer les émissions de GES liées au transport scolaire de 65 000 tonnes et à favoriser l’usage des autobus électriques dans le déplacement des élèves sur le territoire québécois en visant un taux d’électrification de 14 % d’ici mars 2024.